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Bruxelles, Belgium
J’ai travaillé plusieurs années dans le secteur de l’éducation en prison, à l’Unesco. J’ai visité les prisons d’environ 80 pays et ai rencontré des ministres de la justice et de l’éducation, des directeurs de prisons, des éducateurs et des détenus et leurs familles. L’objectif de ce blog est de diffuser l’information que je continue de recevoir ainsi que celle que j’ai accumulée pendant mes nombreuses années de « chercheur principal » de l’Unesco. Un autre objectif est de contribuer à nourrir une réflexion qui est loin d’être close à propos de la prison, de l’éducation, de la peine, de la réinsertion, du rôle de l’état, de la responsabilité du détenu … C’est un vaste débat que l’éducation en prison. C’est pourquoi ce site accueillera toutes les informations, présentations d’expériences, recherches et études ainsi que les initiatives gouvernementales dans ce secteur. Je peux lancer et entretenir ce blog grâce à l’appui de l’Agence Education Formation de la Fédération Wallonie Bruxelles qui a accepté mon projet d’assistanat Grundtvig à Barcelone, pour les quatre derniers mois de l’année 2011. Marc De Maeyer Barcelone, le 7 octobre 2011.

dimanche 11 décembre 2011

Recomendaciones de Florianopolis: Educacion : una cuestion de dignidad

 En 2004, lideres en educacion en carceles de Europa y Latin America producieron estas recomendaciones, al fin de un seminario organizado en el marco del programa de Educacion de los Adultos de la Comision Europea. (articulo 13)



RECOMENDACIONES DE FLORIANOPOLIS


JOVENES Y MIGRANTES EN CARCELES



LA EDUCACION EN CARCELES.   UNA CUESTION DE DIGNIDAD


1. EDUCACION PARA LA VIDA

Estar preso es una situación transitoria, ser joven también y ser inmigrante es también una situación precaria. Bajo una perspectiva de educación para la vida (especialmente para jóvenes) es necesario tomar en cuenta el estado transitorio de la situación del preso La educación en prisión debe permanecer en la continuidad de la educación para la vida y no enfocarse en un estado provisorio del detenido.

2. UNA EDUCACION PARA TODOS Y POR TODOS

Todo el personal que trabaja en prisión incluidos los educadores debe contar con tiempo y espacio para asegurar la coherencia de sus diversas actividades. En esta perspectiva ningún empleado o profesional tiene un papel secundario, tanto los abogados como los guardias y educadores deben trabajar de manera interdisciplinaria.

3. UNA RESPONSABILIDAD DE TODOS LOS ACTORES

La educación es un derecho. Por lo tanto es una responsabilidad del Estado que debe asegurar la profesionalización, permanencia, continuidad y complementariedad de las actividades educativas. Esto debe realizarse permitiendo y propiciando la contribución de la sociedad civil.
El estado es responsable de proporcionar la educación y debe asegurar y favorecer las demandas educativas en los centros penitenciarios.


4. MULTIDISCIPLINARIEDAD

Es necesario que el sector educativo y el judicial puedan coordinarse bajo una perspectiva de educación continua para ciertas cuestiones tales como la multidisciplinariedad, la educación permanente de guardias y la administración de expedientes de los presos.



5. EDUCACION PARA LA TOLERANCIA

La presencia de minorías en las cárceles (religiosas, de ideas, de orientación sexual, raciales, familiares como las madres jóvenes) debe ser considerada tanto en la organización de la prisión como en los cursos y en el material pedagógico. Se vigilará que este último exprese la realidad. Asimismo las personas pertenecientes a la “mayoría”  
en las prisiones debe ser sensibilizada a la realidad de las minorías a través de la educación para la tolerancia.

6. PROXIMIDAD GEOGRAFICA Y CULTURAL

Las principales opciones educativas así como el material pedagógico deben ser adaptados a las regiones y a la cultura de origen de los presos. En esta perspectiva, el encarcelamiento en la región de origen será privilegiado con el fin de permitir a los familiares  redes del detenido de participar en su proceso de rehabilitación.


7. EDUCACION Y TRABAJO

Es necesario reconocer el papel de la educación en prisión y prever que la pena sea disminuida en función de los cursos realizados bajo la condición que la educación sea concebida y presentada en su contexto de origen. La educación debe tener el mismo peso que otras opciones de ocupación en las cárceles. En este sentido un esfuerzo extra debe realizarse a favor de los jóvenes.
En la organización de la prisión es necesario que la educación y el trabajo sean complementarios y no competitivos. Si el trabajo en prisión es remunerado, la formación podría traducirse en una reducción de la pena.

8. FORMACION PARA LA AUTONOMIA PROFESIONAL

Los programas de educación profesional deben de manera imperativa integrar las perspectivas de la aplicación de la formación recibida una vez que se obtenga la libertad. Para tal efecto, es necesario reflexionar sobre las posibilidades que tiene el preso de crear su empleo o su pequeña empresa. De este modo se requiere sensibilizar al sector de las pequeñas y medianas empresas sobre la empleabilidad de las personas que egresan de las cárceles.

Des prisons comme hotels. Information de la RTBF

Nous reprenons ici une nouvelle présentée ce samedi sur le site d'information de la RTBF. Nous proposerons bientôt une entrevue de Jan de Cock. (MDM)


Travailleur social, Jan De Cock effectue depuis 25 ans un véritable "tour du monde des prisons". Un voyage au bout de l’enfer, dont il témoigne aujourd’hui.
1987. Jan De Cock effectue un travail humanitaire au Chili, auprès des enfants des rues. Sniffeurs de colle, ils se retrouvent régulièrement derrière les barreaux et c’est là que leur rend visite l’Anversois. Il rentre en Belgique et poursuit son engagement auprès des détenus. Il devient le visiteur "attitré" des Latinos, et d’autres étrangers, n’ayant plus aucun contact avec leurs proches.
Un jour, Jan De Cock décide d’écrire un livre sur l’univers carcéral. Il espère démonter certains clichés. Les prisonniers qu’il côtoie l’incitent à visiter d’autres prisons, hors de la Belgique. Il faudra 3 ans à l’Anversois pour obtenir les autorisations nécessaires et embarquer pour ce "tour du monde" des prisons. Rwanda, Burkina Faso, Inde, Chili, Madagascar, Slovénie, Nouvelle Zélande... Il affiche aujourd’hui 163 prisons au compteur. Dans la majorité d’entre-elles, il a affronté la faim, la maladie, la soif. Au Japon, il était interdit de parler. En Afrique du Sud, 90% des détenus étaient malades du sida. Sans parler des conditions d’hygiène, ces toilettes qui débordaient (quand il y en avait), ces rats,ces sauterelles, ces puces dans dortoirs surpeuplés !
Après avoir vécu pareille plongée en enfer, on pourrait s’attendre à ce qu’il relativise les conditions de vie des détenus en Belgique. "Il y a des initiatives encourageantes, par rapport à la justice réparatrice, par exemple. Mais il reste des défis". Il pointe la surpopulation carcérale (752 prisonniers à Anvers, la semaine dernière, pour une capacité totale de 440), le nombre de nationalités à accueillir (70 à Anvers, 50 langues parlées). "J’entends souvent les gens dire que les prisons sont des hôtels. J’invite les gens à venir voir ! J’espère qu’ils n’auront jamais à payer pour vivre dans de telles conditions !".

Un livre, une fondation...
Aujourd’hui, Jan De Cock partage son temps entre les visites de prison et l’accompagnement des patients en soins palliatifs. Il a écrit un livre ("Des prisons comme des hôtels"), monté une Fondation ("Within-without-walls") et donne des conférences. Son but ? Changer le regard porté sur les détenus, sans les excuser pour autant, faire en sorte qu’ils soient considérés comme faisant partie de la société.
"Ce que je vis depuis 25 ans, la main sur le cœur, je vous dis que ça vaut la peine. Je suis devenu beaucoup plus heureux grâce à ma rencontre avec ces personnes. Et j’apprends encore de ces personnes. Je ne veux pas être aveugle, et excuser tout ce qu’ils ont fait (…) mais je ne veux pas donner le dernier mot aux faits, aux crimes".


Interview, réalisée par Charlotte Legrand au Collège Saint-Vincent de Soignies ce 9 décembre. Jan De Cock répondait à l’invitation du groupe local d’Amnesty International et de la Fraternité Franciscaine. Information trouvée sur le site de la RTBF
Charlotte Legrand